Test par traits de caractère à choisir
Un vrai test de personnalité –versus: questionnaire de personnalité
Ce test de personnalité vous permet de définir le profil psychologique du candidat idéal pour le poste à pourvoir. Pour ce faire, vous disposez de 202 critères répartis en 16 familles de comportements susceptibles d’être en syntonie ou en conflit avec vos exigences, en plus de celles du poste proprement dit. C’est vous qui choisissez les critères à tester car nul mieux peut mieux connaître ces exigences.
Contrairement à un questionnaire de personnalité où le candidat répond ce qu’il veut en fonction de ce qu’il retient utile de circonstance en circonstance, ce test de personnalité mesure le potentiel effectif de chaque critère, sans égard aux dires, au descriptif et lettre de motivation éventuelle du candidat testé. Les valeurs que le test met à votre disposition sont indépendantes de ce que le candidat a bien voulu raconter sur lui-même.
Explication des critères de ce test de personnalité
1. Compatibilité avec l’horaire de travail (9 critères)
L’horaire de travail est parfois peu ou pas compatible avec le biorythme de la personne. Pour les horaires dits de « bureau », la réponse à la question est peu utile. Il en va autrement pour le travail de nuit et le travail en équipes tournantes sur les 24 h. En cas d’horaire libre ou de travail à distance, pouvez-vous lui faire confiance? Quant au travail saisonnier, le candidat est-il intéressé de s’y investir pendant la saison requise?
2. Compatibilité avec l’environnement social dominant – (8 critères)
Le tempérament du candidat est-il compatible avec l’environnement psycho-social du poste à pourvoir? L’environnement social s’exprime en convenances et modalités déterminées notamment par la culture d’entreprise qui influence le personnel déjà en place. Dans certains secteurs l’environnement féminin y est dominant. Dans d’autres c’est le contraire. La présence d’un homme dans un environnement de travail à prédominance féminine invite à une attitude, y compris verbale, différente de celles que l’on peut se permettre entre hommes seuls. L’inverse étant également vrai. Dans un environnement majoritairement féminin, c’est normal d’y trouver surtout des chefs d’équipe de ce sexe. Certains hommes sont peu enclins à accepter d’être commandés par des femmes et entrent en querelles stériles sur de telles bases.
Un autre aspect fixé par ce groupe de critères concerne la tenue vestimentaire. Au net de tout jugement de valeur sur les libertés personnelles, dans une banque par exemple, accueillir un investisseur en jeans et baskets n’est peut-être pas l’idéal. Le candidat acceptera-t-il d’harmoniser son apparence avec l’environnement social typique de l’activité de votre entreprise?
3. Compatibilité avec l’environnement physiologique de l’activité – (9 critères)
L’environnement physiologique impacte sur notre comportement tant au travail qu’ailleurs. Dans celui du travail, les bruits, les vibrations, les odeurs, le type d’éclairage et la température ont une influence variable selon la sensibilité des personnes et ils peuvent les indisposer. Si votre poste à pourvoir expose votre futur collaborateur à une contrainte physiologique significative, il vaut mieux que vous le sachiez. Le risque ? Irrégularité de la présence au travail, indisposition et certificats médicaux …après la période d’essai, bien sûr.
4. Son tempérament social – (20 critères)
Ce groupe de critères vous apporte une nouvelle forme d’aide à la décision d’embauche: la sélection d’embauche par critères opposés. Choisissez les paires de critères opposées que vous retenez pertinentes pour le poste à pourvoir. A gauche le critère à tester, à droite son contraire. La double échelle permet de connaître le penchant dominant de votre candidat. Une paire d’opposés sert à vérifier la grandeur de la dominance du critère choisi par rapport à son opposé. Nous avons choisi de placer à gauche le critère présumé préférentiel pour l’employeur. Si le résultat du test penche à droite, c’est-à-dire à l’opposé, c’est que votre préférence est antagoniste au naturel du candidat.
5. Son humeur habituelle – (16 critères)
Au net des contrariétés et des euphories dont chacun peut temporairement être affecté, il y a une humeur habituelle qui caractérise tout un chacun. Selon les métiers, les personnes qui les exercent tendent vers un comportement et une humeur communs. Un financier est probablement peu enclin à raconter des blagues à longueur de journée alors que la bonne humeur contagieuse est bienvenue dans une équipe de commerciaux. Ce groupe de critères opposés vous permet de savoir quelle humeur habituelle perdure chez le candidat. Si votre poste comporte une certaine humeur dominante vous évitez ainsi d’engager un collaborateur tendanciellement hors tolérance. Par exemple, un joyeux employé de pompes funèbres qui tend à accueillir les clients avec un sourire jusqu’aux oreilles.
6. Son naturel psychomoteur – (12 critères)
Avec ce groupe de critères vous ciblez la psychomotricité à privilégier pour le poste à pourvoir. Lorsque la psychomotricité naturelle de la personne ne satisfait pas la cadence exigée par le poste, c’est un inconfort pour le candidat et une potentielle source d’ennuis pour l’employeur, clients ou autres membres de l’équipe. Si ça va trop vite c’est pour les uns une cause de stress et d’erreurs à répétition. Si ça va trop lentement c’est soporifique pour d’autres. Le nombre de gestes inutiles apparaît corrélé avec l’inadéquation du profil psychomoteur du candidat avec le processus du travail. Observez par exemple comment dans de telles marques de supermarchés, le personnel à la caisse pointe tout un caddie de marchandises en 2 temps 3 mouvements. Dans tels autres, les préposés à la caisse semblent avoir été choisis pour leur lenteur et incapacité de coordination d’une main à l’autre. Vous attendez impatiemment votre tour alors que sur le tapis avant vous il y a bien peu d’articles…
7. Ses capacités cognitives – (12 critères)
L’exigence relative au cognitif peut s’apprécier sous divers angles. Par exemple, dans un environnement en forte et rapide évolution, votre candidat doit être et rester disponible à l’apprentissage. Autre cas, le candidat recherché doit-il accomplir une mission temporaire pour résoudre un problème pointu. Ce qui importe ici est sa capacité actuelle. Pour un jeune candidat à recruter en CDI, à la question de savoir quelle est sa capacité actuelle doit nécessairement s’ajouter celle de savoir s’il a le potentiel pour évoluer. Moins critique par contre pour un spécialiste expérimenté qui ne compte pas rester en poste chez vous pour les 20 ans à venir.
8. Son naturel dominant – (28 critères)
Le dicton « chassez le naturel, il reviendra au galop » est de bon conseil. Les 16 couples de critères opposés de ce groupe vous permettent de vérifier si le naturel souhaité dans le poste est bien présent chez le candidat et dans quelle mesure il l’est.
9. Son acceptation des libertés civiles – (7 critères)
Ce groupe de critères vous offre plusieurs clés d’interprétation. Selon le secteur d’activité de votre entreprise, les réponses à ces questions prennent une importance différente et éventuellement critique! La formulation des 7 critères de ce groupe s’inspire de questions formelles d’un service de sécurité actif aux Etats-Unis. Jugez-en dans quelle mesure ils sont susceptibles d’être appliqués pour la sécurité et la prévention des risques dans votre entreprise.
10. Sa relation avec l’argent – (10 critères)
Selon l’activité de votre entreprise et du type de clientèle qu’elle entretient, la relation du candidat avec l’argent peut négativement impacter sur son comportement au travail. Par exemple, un employé de banque embu d’idéologie pro ou contre les détenteurs de capitaux peut motiver son aversion vis-à-vis des uns ou des autres. En corollaire, des milliers de collaborateurs occupés par des employeurs qui leur procurent le travail, à prix égal ou supérieur, ont du plaisir acheter chez les concurrents de l’entreprise qui assure la subsistance. L’idéologie pratiquante en matière de valeur personnelle donnée à l’argent est généralement nuisible aux bonnes relations internes et externes de l’entreprise concernée.
11. Attitude naturelle dans sa relation avec l’employeur – (11 critères)
Avec qui avez-vous réellement à faire? Dans quelle mesure pouvez-vous faire confiance à ce candidat? Les critères de ce test de personnalité y répondent. Quand elle n’est pas fondée sur l’hypocrisie, la relation employeur-employé est perpétuellement en dédouanement provisoire. Il en est tout autant que le dévouement à votre entreprise… Toutefois, au-delà de toute entente/ mésentente professionnelle, des valeurs telles que la droiture et la sincérité vous garantissent les bonnes bases de départ pour une relation de qualité.
12. Ses défaillances et déficiences (celles que vous ne voulez pas!) – (20 critères)
Il y a certainement des traits de caractères que vous ne voulez pas dans votre entreprise! Selon le cas, ce sera pour des raisons personnelles ou de compatibilité avec les exigences du poste. Les critères de ce groupe vous permettent de fixer les traits de caractères à privilégier ou à bannir dans votre entreprise.
13. Son activisme et sympathies politiques – (9 critères)
Dans l’entreprise privée, l’activisme politique y trouve rarement sa place. Ce n’est pas l’endroit pour débattre avec des collègues de questions idéologiques quelles que soient, au risque de frustrer la relation et la collaboration professionnelle qui s’impose entre eux. Toutefois, il en va plutôt autrement dans les secteurs publiques, institutions et organisations sociales. Le choix du personnel à recruter par ces organisations politiquement non neutrales peut valablement bénéficier de l’aide à la décision fournie par le résultat des critères de ce groupe.
14. Son rythme de travail – (9 critères)
Ce groupe de critères vous permet de vérifier l’accord entre la rythmée du poste à pourvoir et le penchant naturel du candidat. Dans un atelier de production, la cadence et la continuité du travail conjuguent généralement une collaboration étroite entre les hommes et les machines. Dans les bureaux, elles dépendent d’autres variables mais toutes en commun d’exiger du collaborateur une quantité de production compatible avec les attentes. Certaines personnes sont à l’aise dans un travail répétitif, d’autres risquent d’y déprimer et se livrer à l’absentéisme. Fixez par votre choix des critères de ce groupe ceux qui vont vous permettre de vérifier si le tempérament du candidat est compatible avec les exigences du poste.
15. Son attitude face aux difficultés – (10 critères)
Comment votre candidat sait-il faire face aux difficultés et les surmonter? La nature du poste (seul ou en équipe) le type d’activité et d’interventionnisme en atelier de l’entreprise ou en déplacement nécessitent une attitude différente. Les critères de ce groupe vous aident à cerner votre candidat.
16. Ses sources d’influence majeure – (12 critères)
Les libéralités sociales au travail ont évolué de manière significative. Il arrive que l’employeur doive attendre que son employé ait terminé un tchat avant de lui adresser la parole. Pour certains jeunes collaborateurs, la culture de l’entreprise et le point de vue de la hiérarchie sont matière à controverse. Les réseaux sociaux, les vidéo-jeux et d’autres influenceurs ont sur eux une forte emprise. Réprimées ou non exprimées, les tendances à la contestation, voire à l’anarchie, ont des répercussions souvent masquées au sein de l’organisation. Elles peuvent s’exprimer par des non-qualités de service et des produits de l’entreprise.
© Référant: Angelo CARUSO, – Modes opératoires, Sciences et techniques de l’ingénieur, – DUNOD 2008